Le vendredi 12 mai, les associations Colombes Respire et FCPE-Pompidou s’associent à la mobilisation européenne pour des rues apaisées aux abords des écoles, en organisant une opération de sensibilisation auprès des parents d’élèves et des automobilistes rue Denis-Papin.
Cette mobilisation du 12 mai est portée, en France, par La Rue est à nous, une coalition d’organisations et de citoyen.ne.s engagé.e.s autour des enjeux de la pollution de l’air et de la mobilité : ; et, en Europe, par Clean Cities qui recense sur son site toutes les mobilisations, dont celle de Colombes.
La rue Denis-Papin est en effet un exemple de rue qu’il faut rendre aux enfants qui l’empruntent chaque jour pour aller à l’école ! Cela fait quatre ans que la FCPE demande à la mairie de Colombes d’agir pour sécuriser les abords de cette école primaire qui compte plus de 300 élèves. Il y a 2 ans, une maîtresse a été renversée rue Denis-Papin, un peu avant 16h30 devant toute sa classe, alors qu’elle la ramenait à l’école.
Chaque jour, les parents d’élèves font le constat de la dangerosité et de la pollution importante aux abords de l’école. La densification du trafic, y compris de nombreux poids lourds et camions aux heures de pointe, conduit à une dégradation très importante du cadre de vie, tant pour les riverains, les familles et les écoliers ainsi que l’ensemble des piétons et cyclistes : augmentation des pollutions atmosphérique et sonore, insécurité routière, augmentation des incivilités routières et tensions dans l’espace public.
Une pétition a d’ailleurs été lancée, en parallèle de la mobilisation du 12 mai, : pour signer et partager, c’est ici !
Pourquoi demander plus d’espace pour nos enfants ?
Aujourd’hui, près de la moitié de l’espace public à Paris et en proche banlieue est consacré à la voiture. Plus de trois enfants sur quatre respirent un air toxique en France. Les cas d’asthme chez les enfants ont doublé en deux décennies avec 240 000 enfants asthmatiques en Ile-de-France. En France, près de 100 000 personnes meurent tous les ans à cause de la pollution de l’air. Il y a urgence à agir !
Les rues piétonnisées, appelée “rue aux écoles” parfois, ou même des rues apaisées ont des impacts positifs considérables sur la qualité de l’air en permettant de réduire les niveaux de pollution dans les rues adjacentes aux écoles. Plusieurs études l’ont prouvé au Royaume-Uni ou dans la région flamande. Les rues aux écoles représentent donc un bon point de départ pour un transfert modal vers les mobilités décarbonées car elles augmentent la proportion de personnes se rendant à l’école à pied ou à vélo, au lieu de se déplacer en voiture. Par ailleurs, en encourageant les enfants à aller à l’école à pied ou à vélo, les rues aux écoles assurent l’acquisition de bonnes habitudes de mobilité dès le plus jeune âge, lesquelles seront conservées à l’âge adulte.
Parmi toutes les mesures ayant pour objectif d’améliorer le partage de l’espace public et de diminuer la place de la voiture, les rues aux écoles représentent un levier d’action relativement simple à mettre en oeuvre pour des résultats importants. En effet, elles sont susceptibles de susciter l’adhésion d’un vaste public – enfants, parents, grands-parents, enseignants, riverains, commerçants : des sondages en Belgique, au Canada, en France et au Royaume-Uni ont montré à quel point les rues aux écoles sont populaires une fois mises en place, notamment car elles permettent de rendre les rues plus conviviales et propices à la création de liens sociaux via l’apparition de nouveaux usages (discuter, manger, jouer) dans l’espace public.