Depuis 2020, régulièrement, des membres de Colombes Respire interpellent les élus de Colombes sur les questions d’écologie urbaine : qualité de l’air, végétalisation, arbres abattus, densification de la ville, projet de jardin partagé… Pour ce qui est des mobilités douces, c’est l’association MDB Colombes à vélo qui est à la manœuvre et nous vous invitons à suivre leurs actions sur leur site https://mdb-idf.org/category/nos-relais-locaux/colombes/.
Voici un compte-rendu des échanges à ce jour. Il devrait y en avoir d’autres. Nous continuerons à vous tenir informés des réponses apportées par les élus. Si vous avez des questions, des remarques, des infos sur certains sujets, n’hésitez pas à nous contacter par mail ou à venir en discuter lors des prochaines rencontres.
Le 6 février 2023
Rencontre avec Alexis Bachelay, maire adjoint à l’Urbanisme et Maxime Charreire, maire adjoint à la Transition écologique
Le 6 février dernier, nous avons rencontré les deux élus à l’hôtel de ville afin de discuter de l’abattage d’arbres dans plusieurs quartiers de la ville les mois passés. Un problème récurrent dans les Hauts-de-Seine, souvent de la responsabilité du Département, d’où les courriers également envoyé aux élus du conseil départemental, à M. Yves Révillon, vice-président du conseil en charge de l’environnement, et à M. Najib Benarafa, conseiller départemental d’opposition (Groupe Ecologiste et Socialiste). Nous avons reçu une réponse de M. Benarafa mais celle-ci est un constat d’impuissance face à la situation. M. Révillon ne nous a pas répondu.
Il s’agissait aussi de faire le point sur le plan de végétalisation promis par la Ville depuis un an et sur notre projet de jardin partagé.
Sur les arbres abattus, nos demandes de clarification…
- Disposer du plan de la voirie communale/départementale: clarifier quelles sont les voies départementales et les communales à Colombes : il s’agit de savoir qui porte la responsabilité de l’abattage des arbres. Nous attendons cette liste et nous la mettrons sur le site dès que nous l’aurons
- Disposer de la carte des zones en déficit d’arbres, celle annoncée dans la Charte de l’arbre. (Charte de l’arbre p.31, une analyse devait être menée avec l’APUR pour identifier les zones en déficit) : sur ce point, les élus ont rappelé « qu’on dénombre à Colombes 8000 arbres dans le domaine public et autant dans le domaine privé ». Pour eux, aujourd’hui il s’agit plus « d’identifier des zones en déficit d’espaces verts que des zones en déficit d’arbres car un arbre a besoin d’un environnement favorable pour se développer et donc planter un arbre signifie planter un espace autour de lui. Ce travail est en lien avec l’élaboration du plan de végétalisation qui est toujours en cours. »
- Sur l’abattage des vieux arbres rue de la Fraternité (replantés depuis), la réponse des élus : « Les racines des arbres avaient défoncé les trottoirs les rendant impraticables pour les personnes ayant des difficultés pour se déplacer. Selon la réglementation actuelle, il faut 1,20 mètre d’espace libre sur le trottoir, les vieux arbres gênaient donc la circulation. Tout trottoir qui doit être refait implique qu’on coupe les arbres, c’est un dilemme… Les arbres coupés ont été remplacés par des arbres plantés dans des fosses. »
- La Ville peut-elle intervenir pour sauver le cèdre du 7-11 avenue de Finlande ? « Non le cèdre ne peut pas être sauvé ». La question est posée de savoir si on peut le déraciner et le replanter quelque part dans le quartier, mais selon A. Bachelay, « un arbre déraciné et replanté n’a aucune chance de survivre ». Précision : « Le PLU aujourd’hui prévoit que pour un arbre abattu, un arbre doit être replanté. De plus le promoteur a signé la Charte du développement et de la construction durables qui exige d’atteindre un coefficient de biotope égal à 0,6. Or le projet immobilier prévoit la plantation d’une « mini-forêt » derrière l’immeuble collectif (de 77 logements) ainsi qu’une serre sur le toit. Donc le permis de construire a été accordé. Les habitants ont été consultés sur le projet et il n’y a pas eu de réclamations concernant le cèdre. »
… et nos demandes d’actions :
- Inscrire le barème de la valeur de l’arbre au PLU dès maintenant puis au PLUI : « Un barème de l’arbre est inscrit dans la Charte de l’arbre de la ville, mais sans aucune valeur légale car ce barème n’est pas dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU). Il est impossible de modifier le PLU communal aujourd’hui car il est devenu intercommunal (on parle désormais de PLUI, Plan Local d’Urbanisme Intercommunal : les infos sur le site du territoire Boucle Nord de Seine) et en cours d’élaboration au niveau des 7 villes du territoire et applicable en 2025. Néanmoins, les élus de colombes souhaitent de nouvelles règles de protection des arbres dans ce PLUI, aussi bien dans le domaine public que privé. Ils veulent inscrire la règle de 5 arbres plantés pour 1 arbre abattu. »
- En cas d’abattage d’arbres malades, afficher dans la rue une notice sur l’état sanitaire de l’arbre comme les arrêtés par exemple : pas de réponse claire à ce sujet
- Avoir plus d’infos sur les coupes d’arbres à Colombes et obliger le Département à communiquer aussi (on ne nous parle que des plantations, pas des abattages, ça permettrait de mieux comprendre les enjeux s’il y en a) ; avoir plus d’infos sur les traitements alternatifs décrits dans la charte de l’arbre pour que tout le monde se rende compte des contraintes et des expérimentations en cours : les élus insistent sur le fait que « le Département ne prévient pas toujours la Ville de ces abattages sur les voies départementales ou dans le parc Lagravère; ils agissent comme bon leur semble sur leur territoire ». Pour ce qui est de la responsabilité de la mairie, Maxime Charreire prend l’exemple de la rue Anatole-France, où des arbres ont été coupés : « Beaucoup d’information a été faite auprès des riverains (réunion publique, déplacement de l’élu sur le terrain, etc) mais cela n’empêche pas qu’il y a toujours des incompréhensions et des doutes de la part des habitants. »
Autres questions qui ont été soulevées lors de cette rencontre
Concernant le projet « une naissance, un arbre », on sait que, faute de place sur le territoire de la ville pour planter chaque année 1300 arbres, la municipalité fait planter des arbres dans des forêts françaises en lien avec l’entreprise EcoTree, mais pourquoi ne pas planter des arbres à Colombes en étendant les plantations sur l’espace privé ? « Une réflexion est en cours pour peut-être distribuer des arbres aux habitants pour que ceux-ci (particuliers ou bailleurs sociaux) plantent des arbres dans le domaine privé. »
Y aura t’il une journée de l’arbre le 22 avril ? Les journées de l’arbre sont programmées en novembre, la première a eu lieu en novembre 2022
Quand le plan de végétalisation sera-t-il rendu public ? D’après les élus, les travaux du bureau d’études commissionné par la mairie sont à retravailler et ne sont donc pas publiables à ce jour.
Un an après notre proposition pour ouvrir un jardin partagé rue Jules-Ferry, où en est la mairie de l’étude de cette proposition ?
Aujourd’hui, la situation reste inchangée car le plan de végétalisation qui devait être approuvé par les élus à l’automne 2022 (lire ci-dessus) n’a pas encore vu le jour et l’avenir de ce terrain, qui en fait partie, n’est pas tranché.
Aussi, après de multiples relances auprès du maire adjoint à la transition écologique, et devant tant d’indécision, nous interprétons cette attitude comme une fin de non recevoir de la part de la mairie qui ne souhaite pas laisser des habitants et des associations expérimenter de nouveaux usages de friches laissées à l’abandon.
En 2021 et 2022
Rencontre avec Maxime Charreire, maire adjoint à la Transition écologique
Les 17 novembre 2021 et 23 mars 2022, nous avons rencontré Maxime Charreire, le nouveau maire adjoint délégué à la Transition écologique, au plan climat, à la contribution à la stratégie zéro déchet, à la végétalisation de l’espace public, à la biodiversité et à la condition animale.
Pour la 1re rencontre, il s’agissait surtout de rencontrer le nouvel élu qui a remplacé Jérémy Desarthe depuis le 30 septembre 2021 et de lui présenter les projets en cours et en réflexion au sein de notre association afin de voir comment la municipalité peut apporter son soutien ou sa collaboration dans ces projets.
Nous avons donc rappelé nos grands projets en cours…
1/Le réseau de capteurs citoyens déployé
sur Colombes en lien avec RESPIRE, Association nationale pour l’amélioration de la qualité de
l’air
2/Les ateliers « Fresque du
climat » : un 1er atelier a été organisé le 28
novembre au Centre Nature ; depuis début 2022, chaque mois, Colombes
Respire propose un atelier « Fresque du climat » au Centre Nature ;
l’idée, à terme, est de proposer cette formation aux élus de la ville de
Colombes…
… et ceux en discussion avec la mairie concernant la végétalisation :
1/Intégrer le projet de jardin partagé du Moulin-Joly, notre candidature en tant qu’association n’ayant pas été retenue.
2/ Imaginer une forme de convention pour permettre à des riverains d’occuper de façon temporaire un terrain de la ville non construit ou même – soyons fous!- un terrain privé avant le lancement du chantier (pour jardiner, pour des artistes, pour faire du sport…) dans l’idée de transformer l’usage traditionnel de l’espace public, de décloisonner, de créer des lieux éphémères de rencontre et de convivialité (à l’exemple du « 14 » rue de Mantes qui vient d’ouvrir; du jardin des Bois-Comestibles ou de la friche artistique de Bois-Colombes, une ville voisine).
Concernant les projets de la municipalité en cours et à venir qui nous ont été présentés : la rénovation thermique des bâtiments publics de plus de 1000 m2 concernés par un décret tertiaire de juillet 2019 qui porte sur la réduction progressive des consommations énergétiques des bâtiments tertiaires à l’horizon 2050 (cette nouvelle réglementation vise à économiser 60 % d’énergie dans ces bâtiments par rapport à 2010) et des immeubles de CHP ; la végétalisation de plusieurs cours d’écoles ; les jardins partagés du Moulin Joly (plus de 1000 m2 et 4 parcelles partagées entre 4 associations) ; le projet de jardin partagé de 250m² dans le futur square rénové Victor-Basch ; le projet de square Marcel-Pagnol (îlot 26), la plantation de micro-forêts aux Fossé-Jean, le plan de végétalisation en cours d’élaboration qui devait figurer dans le Rapport de Développement Durable 2021 (finalement reporté).
La 2e rencontre, le 23 mars dernier, portait essentiellement sur le projet de jardin partagé imaginé par notre association sur un terrain municipal en friche au 86-88 rue Jules-Ferry.
Ce jardin partagé, qui pourrait s’installer sur n’importe quel terrain de la ville (pas trop petit quand même !), permettrait :
- De sensibiliser les habitants et surtout les enfants à une alimentation saine en apprenant à produire ses propres fruits, légumes et aromates ;
- D’avoir plus de biodiversité avec des arbres fruitiers, des plantes mellifères et, par exemple, un sanctuaire de hérissons entourée d’une friche fleurie ;
- enfin, de créer des liens entre les habitants du quartier, basés sur le partage et l’expérience du jardinage. D’autant plus que le contexte sanitaire actuel et le télétravail continuent de créer un besoin de rencontres, d’échanges et d’évasion ;
Colombes Respire inscrit ce projet dans la charte du réseau de jardins partagés « Le jardin dans tous ses états » et adhérera pour 2022 à l’association Graine de jardin qui anime le réseau régional des jardins partagés d’Île-de-France en valorisant leurs initiatives et en créant du lien entre eux. L’association apporte un appui au montage de projet, à la gestion du jardin et intervient, si besoin, comme médiateur. A l’image du réseau des Amap d’Ile-de-France, ce réseau de jardins partagés est un gage de la cohérence de notre démarche sur Colombes.
En 2021
Rencontre avec MM. Bachelay et Bailey, les deux élus chargés de l’Urbanisme suite à un courrier envoyé au maire demandant de stopper la densification urbaine à Colombes
Le 5 juillet 2021, nous avons demandé un entretien à Alexis Bachelay et à Guillaume Bailey, les élus chargés de l’urbanisme, pour savoir comment la nouvelle municipalité compte lutter contre la densification urbaine et préserver ces espaces verts trop peu nombreux à Colombes. Cette réunion faisait suite à un courrier envoyé au maire en juin.
Nous avions des propositions :
1re proposition : pour plus de transparence : publier sur le site internet tous les projets immobiliers en cours et les PC accordés pour des projets d’habitat collectif.
La réponse des élus : Compliqué à moyen terme car pour le moment, les données du service du droit des sols ne sont pas numérisées. L’objectif est de numériser ces données d’ici fin 2022 et de mettre ces infos en open data sur le site internet de la mairie (en cours de transformation).
Par contre, l’accès aux dossiers de PC est simplifié et les élus incitent les habitants à se rendre au service Urbanisme en cas de questions. Les données sont libres d’accès.
Il existe par ailleurs le Mémento communal des Hauts de Seine qui compile des données statistiques fiabilisées sur la population, l’usage des sols, l’habitat et le logement, ainsi que des informations sur les activités économiques et les transports.
2e proposition : accorder la possibilité à des collectifs/associations d’investir un terrain en friche avant la construction par le biais de conventions (un peu comme l’Agrocité que Philippe Sarre avait autorisé à s’installer).
La réponse des élus : Pourquoi pas, la mairie ne semble pas contre cette idée.
Exemple : dans la ZAC Charles de Gaulle Est, une école prévue d’être construite ne le sera pas ; cela libère 4000m² de surface disponible qui permettrait à des associations d’occuper le lieu de façon temporaire…
3e proposition : Etablir un barème de l’arbre (https://www.baremedelarbre.fr/) comme à Orléans ou Nancy
La réponse des élus : Rien de prévu de ce côté-là pour l’instant ; le service des espaces verts a prévu déjà de répertorier le patrimoine arboré de la ville.
… et des questions :
1. Quel est l’objectif de la mairie en matière de construction de logements ? quelle trajectoire démographique est visée ?
La réponse des élus : Colombes compte aujourd’hui environ 87000 habitant (dernier recensement).
De 2014 à 2020, sous l’ancienne municipalité, environ 6000 logements ont été programmés (aujourd’hui dans différents états : terminés, autorisés ou lancés). La mairie dispose d’un tableau avec tous les programmes immobilier qui courent jusqu’en 2022.
Arc Sportif : la ZAC comporte 2000 logements (1/3 des 6000) ; si on compte 2,5 habitants par logement, on attend environ 5000 personnes dans ce nouveau quartier.
Autres ZAC : 3000 logements
Hors ZAC (ce qui est appelé « le diffus ») : 1000 logements
Tous ces programmes sont ou seront livrés entre 2020 et 2025, ce qui amènera Colombes à près de 100 000 habitants. Pas de réponse claire sur la suite sauf que les élus ont affirmé qu’il y aurait une baisse de la construction de logements.
Sur la question de préserver les friches urbaines, trois points importants :
-Il n’y a plus beaucoup de terrains publics en friche à Colombes car la plupart ont été vendus, donc peu de marges de manœuvre…
-La mairie souhaite les préserver (sauf une, celle du 64 av. du pdt Allende, lire plus bas) et les transformer en terrains non constructibles lors de la prochaine révision du PLU : à surveiller !
-La mairie semble vouloir aménager des jardins partagés dans plusieurs quartiers : à surveiller !
2. Quelles sont les contraintes d’une ville comme Colombes en matière de construction de logements ?
La réponse des élus : Un « objectif de construction de logements » est défini par le préfet. Sur la période 2014-2020, la municipalité a construit 3 fois plus que l’objectif donné par la préfecture (fixé à 2000 logements sur 6 ans). Mais cette « avance » n’entre pas en compte dans les prochains objectifs qui seront fixés par la préfecture.
Sur la programmation 2020-2026, la mairie ne nous a pas donné le chiffre fixé par la préfecture mais le nombre de constructions sera plus bas. En 2021, 1 PC a été délivré pour un programme collectif
3. L’engagement de la nouvelle municipalité lors de la campagne des municipales était de revoir les PC en cours pour limiter les éventuels impacts négatifs sur l’environnement : combien de PC ont été modifiés depuis juin 2020 ?
La réponse des élus : Certains projets étaient déjà trop loin dans la construction pour pouvoir s’opposer (Arc sportif/ rue Félix-Faure/ avenue Henri-Barbusse/ avenue de l’Europe/ av. Gabriel-Péri…). D’autres PC ont été stoppés et la mairie a pu infléchir les projets, surtout là où les riverains avaient formé une association et s’étaient battus.
Exemples de PC revus par la nouvelle municipalité présentés par les élus
Pour le quartier de l’Arc sportif : plus de végétalisation a été imposée, la préservation des arbres (moins 2 pour le parvis du stade) à l’angle du bd de Valmy avant le dernier bout menant à l’A86. Le golf, qui n’était pas prévu dans le PC (contrairement à la communication mairie et promoteurs), devient un parc, et la ferme urbaine piscicole sera réalisée, constituant une barrière entre le quartier et l’A86.
Projet avenue Gabriel-Péri (90 logements) : il s’agit de 5 pavillons qui ont été achetés par un promoteur. Le PC a été déposé en mai 2020. Le PC initial respecte le PLU. Le promoteur a été convoqué pour revoir son projet : il a changé d’architecte et réduit la surface de construction de 6000 à 5200 m² (-800 m2 soit -15%). La construction a aussi été réduite en hauteur. Il y aura des jardins en commun. Les riverains sont en contact avec la mairie et ont été rassurés par le projet plus vert, moins « mur de béton » et avec des jardins partagés.
Projet rues Stalingrad/M.Lépine (130 logements) : Un PC a été accordé sous l’ancienne mandature au promoteur Kaufmann and Broad pour construire un bloc d’immeuble adossé à des pavillons. Le projet se situe sur des terrains dont une partie appartient à la ville. Les riverains s’étaient constitués en collectif et la mairie s’est appuyé sur ça pour freiner le PC et imposer plus de verdure, plus de distance avec les pavillons, moins de hauteurs uniformes dans les constructions, aussi grâce au fait qu’elle détenait la propriété d’une des parcelles sur laquelle les logements se construisaient. La ville a convoqué K&B qui a changé d’architecte et le projet a été revu pour qu’un espace soit ménagé entre le bloc d’immeubles et les pavillons et qu’un jardin et un passage soient créés entre les pavillons et l’immeuble. Les riverains avaient créé une association. Le projet modifié a été présenté aux riverains. Ce projet aura signé la nouvelle Charte municipale sur la construction durable.
Projet rues Stalingrad/ du Progrès (180 logements) : un permis initial a été déposé en 2019. Il existe maintenant un permis modificatif suite aux demandes de modifications de la mairie : il y aura du bardage bois sur la façade et de la végétation sera ajoutée.
Entre rue Ambroise Paré et rue Ampère (60 logements) : le PC a été déposé et accordé en 2018. Il y a 5 pavillons qui ont été achetés et vont être démolis.
4. Sur la nouvelle Charte pour l’aménagement et la construction durable, quand sera-t-elle appliquée ? A-t-elle déjà été signée pour certains projets ?
La réponse des élus : La Charte est appliquée depuis le 18 mars 2021, date à laquelle elle a été votée en Conseil Municipal. Elle concerne les projets d’habitat collectif et vient renforcer le PLU (Plan local d’Urbanisme) dans l’attente de sa modification (et de sa transformation en PLUI en lien avec le territoire Boucle Nord de Seine). Les projets ayant obtenu un PC avant le 18/3/2021 ne sont pas obligés de la signer mais certains promoteurs ont néanmoins apporté des modifications à leur projet.
Le coefficient de biotope de 0,6 affiché comme critère par la charte, va permettre qu’un bâtiment qui est sur une parcelle trop petite pour respecter le pourcentage du PLU de « pleine terre », devra compenser avec des toits végétalisés ou des murs végétalisés pour pouvoir atteindre le coefficient.
Ce coefficient de biotope de 0,6 sera un minimum pour que le PC soit accordé.
5. Sur le PLUI en cours d’élaboration : comment va se passer le transfert de cette compétence au territoire ? quels sont les changements apportés aujourd’hui en plus de ceux annoncés dans la charte ?
La réponse des élus : Le Plan local d’Urbanisme, jusqu’alors géré par la ville, est du ressort de l’intercommunalité Boucle Nord de Seine depuis sa création en 2017 (en lien avec la création de la métropole du Grand Paris qui a imposé aux communes de se regrouper en territoire, avec chez nous, le territoire Boucle Nord de Seine qui compte 7 villes : Colombes, Bois-Colombes, Asnières, Villeneuve-la-Garenne, Gennevilliers, Argenteuil, Clichy). Le PLU va donc devenir le PLUI (I pour intercommunal) et chaque ville pourra y défendre ses spécificités et exigences en matière d’urbanisme. Le PLUI est en cours d’élaboration et les habitants devraient être interpellés l’an prochain à ce sujet : il ne faudra pas hésiter à aller faire des remarques sur le site internet ou lors des permanences en mairie ; à noter : chacun peut intervenir sur un projet immobilier même s’il n’est pas riverain.
A noter également : au niveau du territoire, les projets en commun ne sont pas évidents à mener, il n’y a pas de culture commune entre ces villes « obligées » de travailler ensemble depuis la création du territoire ; la coopération est plus facile avec Gennevilliers par exemple avec laquelle il est envisagé de créer un « couloir vert ».
6. Si une construction privée ne correspond pas (ou plus) aux règles d’emprise au sol ou de respect de surfaces plantées en pleine terre, quelles sont les leviers possibles de la commune pour faire respecter ces règles ?
La réponse des élus : C’est très compliqué pour la mairie de savoir exactement ce qui se passe pour les constructions privées ou les ventes de petits terrains. En général la commune est avertie par les voisins et elle peut alors intervenir. Mais la transformation d’un terrain coupé en deux et vendus comme 2 parcelles (avec le plus souvent, la suppression du jardin et des arbres) relève du domaine privé et la mairie ne semble pas armée pour stopper ce type de vente.
7. Sur les cas concrets sur lesquels on a été interpellé, sur des terrains privés, que peut faire la mairie ?
Et notamment pour la friche du 64 rue du Pdt S.-Allende :
La réponse des élus : La mairie a décidé de ne pas construire sur aucune des friches lui appartenant, sauf une, celle du 64 av. du Pdt S. Allende.
La Ville a acheté ce terrain à une certaine époque mais le projet a été oublié et rien n’a été fait. Le terrain sera vendu à l’APEI (Association de Parents d’Enfants Inadaptés) pour une valeur de 1 million d’euros, ce qui représente des ressources non négligeables pour la municipalité. La mairie est en attente du projet de l’APEI pour le PC. L’APEI est actuellement logée rue Gounod, proche du square E.Quinet. Au départ il y avait un projet de rénovation des locaux de la rue Gounod, mais lorsque l’APEI a entrevu la possibilité de construire de nouveaux locaux, elle a convenu que cela serait beaucoup plus facile. Ensuite le Département a appuyé le projet en imposant de rajouter des logements supplémentaires aux 11 logements prévus afin d’accueillir des personnes venant d’autres communes.
Colombes Respire a demandé d’être mis en contact avec l’APEI pour imaginer un jardin partagé ouvert aux riverains ce qui favoriserait d’ailleurs l’insertion des résidents de l’APEI + d’imaginer une convention pour utiliser le terrain temporairement avant le début des travaux.
Autres terrains : Les bâtiments rue Gounod seront vendus et l’immeuble agrandi (plus de hauteur). Nous avons fait remarquer que cette construction rajoutait de la densification au quartier Europe, qui a déjà subi beaucoup de projets immobiliers récemment (carte open date à l’appui) et qui souffre comme le reste de Colombes de l’absence d’espaces verts. A.Bachelay a répondu en dévoilant le projet de transformer, non loin de là, un espace vert (ayant déjà beaucoup d’arbres) à l’angle avenue d’Europe et la rue Olympe en parc aménagé. Le terrain appartient actuellement à I3F
Nous avons répondu que c’était de l’aménagement et non de la création d’espaces verts (l’endroit est déjà ouvert au public et non clôturé), nuance importante à nos yeux.
Pour les projets des rues Félix-Faure et rue Ernest-Renan : il faut absolument que les riverains se rapprochent du service Urbanisme pour consulter les dossiers de PC et qu’ils demandent un rdv aux élus ; c’est d’ailleurs ce qu’on peut répondre aux habitants qui nous interpelleraient sur ce type de dossier. La mairie semble volontaire pour accompagner les riverains face à des promoteurs immobiliers ; après, elle ne peut pas s’opposer à des projets en règle ou à des promoteurs à qui un propriétaire aurait vendu son terrain.
8. Concernant le futur square Marcel-Pagnol (îlot 26 Estienne-d’Orves/Gabriel-Péri), où en est-on ? Il y aurait un projet d’extension de l’école et un projet de construction d’habitations ?
La réponse des élus : Le projet se fera en 3 phases : il y aura d’abord l’extension de l’école sur le terrain de l’îlot 26 côté rue d’Estienne-d’Orves, puis la création d’un parc là où se trouvent les pavillons et l’église évangélique ; et enfin sur la parcelle restant, l’extension de ce même parc ou peut-être un autre projet (agriculture ?), la destination du projet n’est pas encore définie.
C’est la CODEVAM qui s’occupe de ce projet. Le maire P. Chaimovitch est président de la CODEVAM depuis septembre 2020 et une directrice générale a été embauchée pour gérer la CODEVAM et l’ASCODEV (ces 2 entités vont fusionner), Mme Bruyère, en remplacement du mari de Mme Goueta qui occupait cette fonction à titre gratuit.
Rencontre avec Jérémy Desarthe, l’élu en charge de la Transition écologique
Le 20 janvier 2021, nous avons rencontré Jérémy Desarthe, maire adjoint « Transition écologique, au plan climat, à la contribution à la stratégie zéro déchet, à la végétalisation de l’espace public ». Il s’agissait surtout de rencontrer cet élu qui gère plusieurs dossiers en lien avec nos projets/actions et nous avons convenu avec M. Desarthe de plusieurs choses :
– la possibilité d’intervenir dans le programme d’animations autour de l’environnement proposé par le service écologie urbaine ; un atelier sur la fresque du climat et un autre sur la mesure de la qualité de l’air sont envisagés. Si animer un atelier vous tente, n’hésitez pas à vous manifester !
– la possibilité de planter un arbre en voyant avec les services municipaux pour préparer cette plantation ; avec la crise sanitaire, cette action a été repoussée plusieurs fois. A suivre…
– l’idée de mettre en relation des personnes ayant un jardin et ceux qui souhaitent faire un potager (à l’image de l’association Veni Verdi) : c’est un gros projet mais en attendant, Colombes Respire s’est porté candidate pour intégrer le futur jardin partagé du Moulin Joly.
– l’intégration dans la future maison de la transition… quand elle ouvrira car rien ne bouge de ce côté en mairie… A suivre aussi !
Les projets de la municipalité en cours et à venir qui nous ont été présentés : le permis de végétaliser, la désimperméabilisation des sols, la rénovation thermique des bâtiments (en commençant par les écoles et le patrimoine d’habitat social de la ville), la revégétalisation d’espaces très bétonnés (cours d’écoles, places…), la carte thermographique, le partenariat avec Environnement 92 pour la plantation d’arbres, le projet de square Marcel-Pagnol, la réintroduction des chauve-souris pour lutter contre les moustiques. Autant de projets qu’il faudra surveiller pour maintenir une gentille pression !
En 2020 et 2021
Premières rencontres avec Léopold Michalet, l’élu en charge de la qualité de l’air
Le 24 septembre 2020 et le 29 mars 2021, nous avons échangé avec Léopold Michalet, maire adjoint « Transports, mobilités et qualité de l’air ».
La qualité de l’air est une préoccupation de la nouvelle municipalité, c’est un fait. Son amélioration passera en partie par une réduction des émissions automobiles. Pour y parvenir, la Ville a rejoint la Zone de Faible Emission (ZFE) du Grand Paris (pour rappel, l’ancienne municipalité a voté contre quand la Métropole du Grand Paris, pourtant présidée par un élu des Républicains, Patrick Ollier, l’a mise en place en 2017). Concrètement, cela signifie l’interdiction progressive des véhicules polluants Crit’Air 4 et 5 depuis le 1er juin 2021.
La Municipalité prévoit surtout de mettre en œuvre les 30 km/h sur tous les axes communaux (les voies départementales ne pourront pas être concernées) d’ici « bientôt », nous a-t-on promis !
Les zones de rencontre 20 km/h seront maintenues (rue Saint-Denis, rue Félix-Faure près de la gare des Vallées…) : ces zones sont installées là où les flux de piétons sont plus importants que les voitures. Les limitations de vitesse ne sont toutefois pas toujours respectées ! Il faudra sans doute prévoir des actions à ce sujet.
Enfin, concernant les bus de la RATP qui s’avèrent encore polluants, une discussion est en cours avec Ile de France Mobilité, l’opérateur de tous les transports en commun pour la région, pour disposer de nouveaux bus à hydrogène (aujourd’hui, ils arrivent sur Nanterre qui a une station hydrogène), voire avoir une station hydrogène à Colombes aussi. La RATP devrait effectuer des aménagements de voirie au niveau du carrefour Valmy, vers l’autoroute, pour une circulation plus fluide des bus et des voitures. Il aurait été préférable d’agir aux carrefours du pont de Bezons, place Aragon ou place du G. Leclerc (carrefour de la vieille église) qui sont plus polluants mais c’est le Département qui choisit selon la mairie.
L’autre source de pollution de l’air extérieur est le chauffage au fioul, dû aux anciennes chaudières et à la mauvaise isolation de certains bâtiments. Pour les particuliers, il existe des aides de l’Etat ou d’autres organismes. Pour aller plus loin, la mairie souhaite ouvrir une maison de la transition avec une personne qui pourra conseiller les habitants sur les travaux à faire et les aides existantes. Déjà des permanences de l’association Soliha aide les habitants à mener des projets de transition énergétique et à percevoir les aides comme Ma Prime Rénov’. Un plan de rénovation des bâtiments publics est en projet.
A ce stade, la priorité est donnée à la baisse des émissions de manière générale sur le territoire de la commune, pas forcément à la mesure de la pollution de l’air. C’est pourquoi Colombes Respire a lancé son propre réseau de mesure de la pollution de l’air, pour disposer de vrais chiffres et permettre aux acteurs locaux ou aux particuliers d’agir de façon efficace. Une dizaine de capteurs sont déjà installés dans plusieurs quartiers de la ville. A terme, il y en aura 30. Si la démarche vous intéresse, rejoignez les vigies de l’air de Colombes ou parlez-en autour de vous : https://colombesrespire.org/2021/04/capteurs-citoyens-cest-parti/